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Cécile Kohler et Jacques Paris sont torturés depuis 1157 jours en Iran et leurs proches exhortent les autorités iraniennes à mettre fin à ces conditions inhumaines de détention et à les libérer immédiatement

07.07.2025
Publié par Marine Scié

Cécile Kohler et Jacques Paris ont survécu à plus de trois ans de détention arbitraire et destructrice, aux bombardements sur la prison d’Evin, qui les ont traumatisés, mais ils subissent aujourd'hui un péril supplémentaire, un chantage à la peine de mort. Un rassemblement place du Panthéon a eu lieu ce dimanche 6 juillet pour rappeler que cette torture doit cesser, et qu’ils doivent être remis aux autorités françaises immédiatement et inconditionnellement. Les parents et des collègues de travail de Cécile Kohler ont également marché ce lundi 7 juillet devant l’ambassade d’Iran pendant plus de 3 heures.

Depuis les bombardements sur la prison d’Evin, les conditions de détention de Cécile et de Jacques se sont nettement dégradées. Nous ignorons à présent leur lieu de détention, qui est maintenu secret par les autorités iraniennes. Le régime iranien fait preuve de cruauté morale et physique en les maintenant dans ces conditions de détention extrêmement difficiles et sous des motifs d’inculpation arbitraires et mensongers qui sont source de terreur psychologique pour Cécile et Jacques, puisqu’ils risquent la peine de mort.

C’est pourquoi les familles des otages, les avocats, les anciens otages et leurs comités, les proches, les collègues de travail de Cécile (professeure agrégée de français) et de Jacques (professeur de mathématiques retraité), les élus de la ville de Paris et leurs personnels, les députés et eurodéputés, ainsi que les soutiens, se sont rassemblés ce dimanche 6 juillet Place du Panthéon. Nous souhaitions exprimer notre solidarité aux otages victimes de torture psychologique épouvantable, et notre refus du chantage à la peine de mort, qui est un châtiment cruel et inhumain.

Anne-Laure, fille de Jacques Paris, a expliqué lors de son discours : « c’est un procès inique. Ils ont eu seulement 1H45mn de visites consulaires cumulées en plus de 3 ans. Nous n’avons pas eu de signe de vie pendant les 7 premiers mois de leur disparition. Ils dormaient dans la prison d’Evin à même le sol, sans fenêtres, sans meubles, la lumière allumée en permanence. Rien pour écrire, pas de livres. Mon père a été avec des codétenus dangereux. Aujourd’hui mon père est épuisé par ces 3 années de détention. Comment Cécile et Jacques peuvent-ils mobiliser des ressources pour survivre, éprouvés après plus de 3 ans de torture ? Ces chefs d’inculpation inventés de toute pièce visent à faire pression sur le gouvernement français, et illustrent l’instrumentalisation dont Cécile et Jacques font l’objet en tant qu’otages d’Etat. Nous alertons : ne vous rendez pas en Iran, tout ressortissant français peut être pris en otage du simple fait de son passeport français. La République Islamique d’Iran pratique une politique d’otage d’Etat. »

Noémie Kohler : « cela fait plus de 6 mois que nous entendons parler de ce chantage, avec environ un appel par mois, à chaque fois ils leur annonçaient un verdict extrêmement sévère qui n’arrivait jamais, ce qui était source d’une grande détresse pour eux. Au début ils étaient accusés d’être agents de la DGSE, et aujourd’hui, subitement, ils sont accusés d’être des agents du Mossad. C’est grotesque et mensonger. Ce cauchemar semble sans fin pour tout le monde. »

Chirinne Ardakani, avocate : « j’ai un mot aujourd’hui pour Cécile : Cécile, je ne te connais pas, je n’ai jamais eu la possibilité de m’entretenir avec toi, je ne te connais que par ce que ta sœur, tes parents, tes amis et tes collègues, m’ont dit de toi, et c’est pour cette raison que j’ai accepté de te défendre. Car tu es une femme tout entière qui a accepté de te dévouer aux autres, par ta profession, enseignante, pour ton engagement au service des autres. Non ce n’est pas un crime que de s’être rendu en Iran pour un séjour touristique. Non ce n’est jamais un crime que de faire preuve d’amitié envers les iraniens, je suis donc honorée que d’avoir à te défendre. »

Ce matin, le lundi 7 juillet, Mireille et Pascal Kohler, les parents de Cécile Kohler, accompagnés des collègues de Cécile du lycée Les Pierres Vives (Carrières-sur-Seine) ont marché pendant 3 h devant l'ambassade d'Iran à Paris afin d’exiger la libération immédiate et sans condition de Cécile et son compagnon, otages en Iran depuis 1157 jours. Ils réclament également que cesse la torture psychologique sur Cécile et Jacques, et qu'une communication régulière avec les familles soit enfin mise en place, puisqu’aucun échange régulier n’est possible depuis plus de 3 ans.

Les familles de Cécile Kohler et de Jacques Paris exigent donc des autorités iraniennes :

  • Une communication sans délai du lieu de détention de Cécile et Jacques ;
  • L'exercice d'une libre communication régulière, sans entrave et sans surveillance avec leur famille ;
  • La cessation immédiate des traitements inhumains et des actes de torture psychologique infligés à Cécile et Jacques ;
  • Leur remise immédiate et inconditionnelle aux autorités françaises.
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